Le burnous magique
Il était une fois un pays lointain où les gens vivaient dans un bonheur absolu Sa Majesté le sultan était dévoué intérêts de son pays et sacrifiait tout son temps pour procurer à ses sujets l’abondance et la sûreté.
le sultan avait une fille unique très belle nommée lalla Chama. son père l’entourait de tous ses soins et s’inclinait devant tous ses caprices.
Mais bien qu’elle soit très gâtée lala Chama était brave et généreuse.
le sultan Bahi Tal’a fit annoncé dans tout le royaume qu’ils allait choisir un mari pour sa fille. aussitôt une file de jeunes hommes se forma devant le palais
comment choisir un bon mari, parmi tous ces prétendants? se demanda le sultan, fort perplexe.
il consulta sa fille qui lui dit:
Majesté, il s’agit de mon mariage,
Je vous prie de me laisser choisir.
la nouvelle du mariage de la lâlla Chama se répandit dans tout le royaume.
dans un village lointain, habitait un jeune homme nommé Amir. il était brave, fier et ambitieux. ayant entendu la nouvelle, il décida d’aller tenter sa chance, bien qu’il n’ait pour capitale que sa jeunesse et l’amour des gens.
ils disait à ceux qui essayaient de le décourager:
pourquoi ne serais-je pas moi, le futur époux de la princesse?
Sur son chemin il rencontra un cavalier, assis au pied d’un arbre Amir s’approcha de lui et lui demanda : vous paraissez soucieux, j’aimerais que vous me racontiez votre histoire.
le cavalier le regarda et répondit:
comme tous les jeunes cavaliers du royaume, je suis allé hier au palais pour demander la main de la Princesse Lalla Chama. Mais personne ne pourra lui apporter ce qu’elle demande.
intrigué, Amir lui demanda:
mais qu’est-ce qu’elle demande?
lalla Chama exige que le prétendant doit lui apporter une étoile, une vraie étoile. sinon, il aura la tête tranchée.
Amir fut très étonné.
en tant que cavalier, je me sens capable d’affronter tous les dangers, mais qui Peut décrocher une étoile du ciel se demanda-t-il
Bien qu’il soit étonné par cette demande est irréalisable Amir décida de relever le défi. il se dirigea vers la ville.
dès qu’il fut arrivé devant le palais, les gardes s’arrêtèrent Amir se mit à protester en criant. lalla Chama, qui était à la fenêtre de son salon l’entendit. elle ordonna à ses gardes:
laisser-le entrée! je le recevrai en dernier!
son tour arrivé, Amir entra chez la princesse. elle ne put détacher son regard de la princesse tellement elle était belle!
princesse! même si vous me demandez de vous apporter mille étoiles je ferai tout mon possible pour satisfaire votre désir! ordonné princesse j’obéirai.
Étonnée la princesse lui dit: apporte-moi une étoile, une vraie étoile! allez bonne chance!
Amir, encore sous la charme, quitta le palais et se dirigea vers la compagne.
à la tombée de la nuit, Amir escalade à la montagne. après des efforts surhumains ils atteignit le plus haut sommet, aussitôt, il commença à sauter pour attraper une étoile. il recommença plusieurs fois sans résultat. Déçu, il s’assit sur un rocher et commença à se dire:
<>
A ce moment-là, il entendit le bruit de pas qui s’approchaient.
Il se retourna et vit un vieil homme, il l’invita à s’asseoir à côté de lui, et lui demanda:
êtes-vous venez vous aussi, honorable Monsieur, pour décrocher une étoile pour la princesse?
le vieil homme répondit tout en souriant:
même avec toutes les étoiles du ciel,Lalla Chama n’aurait jamais accepté un vieillard comme moi! écoute-moi mon fils, je suis un grand magicien.
je vis mes derniers jours. avant de mourir j’aimerais faire une bonne action mais ce burnous et envole-toi vers le ciel et tu auras toutes les étoiles à portée de main!
Amir n’en croyant pas ses oreilles demanda : vous êtes sérieux? ce n’est pas possible! essayons-le pour voir.
Amir endossa le burnous, aussitôt il s’envola vers les étoiles.
émerveillé Amir Admira les étoiles avant d’en choisir la plus belle.
en la décrochant, le burnous disparut et le pauvre Amir emportées par le vent. une forte rafale le ramena sur terre et le fit tomber sans mal sur un amas de paille. c’était la nuit et il était fort épuisé, il se coucha par terre et s’endormit aussitôt.
Tôt le matin, Amir reprit le chemin de la ville et rencontra trois frères qui se disputaient .
qu’avez-vous à vous disputer comme des chiffonniers? leur demanda-t-il.
nous sommes trois frères, notre père est mort et nous a laissé héritage ce bonnet et nous ne savons pas comment le partager.
Amir remarqua:
mais ce bonnet est abîmé. Même un pauvre mendiant n’en veut pas.
l’aîné protesta en disant:
le bonnet est abîmé, mais il est magique:
celui qui le met sur sa tête devient invisible!
Amir fort étonné, répondit:
si c’est vrai ce que vous dites, je dois m’en assurer moi-même.
dès qu’il eut mis le bonnet sur la tête, Amir devint invisible et leur demanda:
est-ce que vous me voyez maintenant ?
les trois frères répondirent en chœur :
non!
Amir leur conseilla aussitôt :
Alors faites comme si ce bonnet n’avait jamais existé et retrouver votre entente fraternelle.
Toujours invisible, Amir poursuivait son chemin vers la ville quand il rencontra à nouveau trois frères qui se disputaient. il enleva le bonnet, s’approcha d’eux et leur demanda:
pourquoi cette dispute?
l’aîné répondit:
nous sommes trois frères, notre père qui vient de mourir, nous a laissé babouches. on ne sait pas comment faire le partage.
Amir s’étonna :
Mais ce ne sont que de vieilles babouches sans intérêt!
L’aîné expliqua:
mon bon monsieur, sachez que ces babouches sont magiques. quand on les chausse, on va plus vite que le vent.
Amir leur dit:
Si c’est vrai de que vous dites, je dois m’en assurer moi-même. donnez-moi ces babouches!
l’aîné les lui tendit en disant:
Tenez, les voilà ! mais gare à vous ! vous voyez ces flèches? Elles sont empoisonnées. Si vous essayez de prendre la fuite, je les lancerai toutes sur vous.
Amir mit les babouches, plaça le bonnet sur la tête et disparut.
L’étoile en poche, le bonnet sur la tête et les babouches aux pieds, Amir était heureux. il se dirigea vers la ville à toute vitesse pour retrouver la princesse de ses rêves.
Sur son chemin, il rencontra trois frères en train de se chamailler. il leur demanda d’un ton autoritaire:
pourquoi vous disputez-vous? que vous a laissé votre défunt père ? quel pouvoir magique détient cet objet?
étonne, le frère aîné lui répondit:
vous êtes sans doute un homme sage puisque vous savez déjà la cause notre dispute. écoutez : après sa mort , notre père nous a laissé ce bâton qui a un pouvoir magique : il suffit de le planter par terre, et une défaite inévitable se transforme aussitôt en une victoire éclatante. dites-nous, honorable monsieur, comment faire le partage.
Amir répliqua:
je vous répondrai dès que j’aurai expérimenté moi-même son pouvoir.
s’étant emparé du bâton, il mit le bonnet et disparut.
Amir reprit son chemin vers la ville.
quelque temps après, il arriva devant une vieille maison située au milieu de la forêt. il s’en approcha et tapa à la porte en disant :
je suis un hôte d’allah ! ô gens généreux!
ne recevant aucune réponse, il poussa la porte et entra soudain, une fée malfaisante survint devant lui en criant :
pourquoi êtes-vous entré chez moi? votre chair sera la dîner de mes enfants et votre peau couvrira mon bendir !
Amir eut peur. il mit son bonnet. ne le voyant plus devant elle, la fée crut qu’il s’agissait d’un djinn. elle le rassura en lui disant:
Réapparaissez et vous n’aurez rien à craindre !
Amir, ôta son bonnet et répliqua:
je ne vous veux aucun mal, je voudrais seulement que vous m’aidiez à atteindre mon but.
la fée répondit :
mon fils! comme tu vois, je n’ai plus de force. tout ce que je peux faire pour vous, c’est de vous offrir cet oiseau qui peut vous transporter où vous voudrez.
Amir regarda l’oiseau ; c’était un rock. il était vraiment gigantesque!
il se plaça sur son dos et le rock s’envola vers le ciel. arrivé au-dessus de la ville, Amir fut surpris de constater que toutes les rues étaient complètement désertes. comme si tous ses habitants avaient péri dans une épidémie.
qu’est-il arrivé? où sont passés les habitants de la ville?
pour le savoir, Amir ordonna à l’oiseau de se poser sur la terrasse du palais.
il se précipita dans la chambre de lalla Chama. la belle princesse était étendue sur son lit, en train de pleurer à chaudes larmes.
Amir l’interrogea:
Lalla Chama, que s’est-il passé?
Entre deux sanglots, Lalla Chama répondit:
Tous les habitants de la ville sont allés au champ de bataille selon les dernières nouvelles , notre armée , qui a perdu tous ses moyens, se replie. l’armée de l’ennemi avance et bientôt, elle va s’emparer de tout notre pays .
sans perdre de temps, Amir se remit sur le dos du rock qui vola jusqu’au lieu de la bataille.
une fois arrivé, Amir sauta par terre et planta son bâton magique dans le sol; et la situation changea du tout au tout:
l’armée ennemie prit la fuite, et les troupes de Bahi Tal’a remportèrent une victoire inespérée et s’emparèrent d’un butin considérable.
De retour au palais, le roi annonça allègrement les épousailles de sa fille, Lalla Chama avec l’héroïque jeune homme, le sauveur du pays.
Amir n’oublia pas d’offrir la fameuse étoile à la belle princesse.
Même sans étoile, je t’aurais accepté, car tu as beaucoup fait pour ce royaume.
Quelque jours plus tard, on célébra fastueusement les noces des jeune amoureux. une ambiance de réjouissance et de liesses régna au palais durant trois jours.
Amir appréciant pleinement la vie princière et son épouse, se présenta un jour devant le sultan avec un bâton, un bonnet et des babouches, et lui déclara:
Majesté, je vous offre ce bâton magique, il vous aidera à sauvegarder l’indépendance du royaume.
moi , si vous le permettez, je voudrais garder ce bonnet et ces babouches.
savez-vous pourquoi Amir voulut garder le bonnet et les babouches? Au début de ce conte on avait appris que Amir était brave, fier et ambitieux; on dirait un véritable prince, aussi bien en actes qu’en paroles.
en effet, il avait coutume d’aller chaque jour dans son village natal pour rendre visite à ses amis. il faisait l’aller-retour en un temps record, grâce au bonnet et aux babouches magiques.
lalla Chama lui offrit toutes les conditions d’une vie épanouie et heureuse. ils vécurent ainsi très longtemps.